C'est un peu le bazar et je n'ai pas remis les choses à jour depuis un moment.
Vous trouverez sur ce site des licences variées pour les divers textes. Je suis en train de mettre de l'ordre ; j'espère à terme tout pouvoir mettre en CC-BY-SA sauf mention contraire.
J'ai grandi, comme beaucoup, avec la croyance qu'un texte “m'appartenait”. Inconsciente de ce que je devais aux innombrables artistes qui m'avaient nourris, le droit d'auteur me semblait “naturel”. Puis j'ai découvert les licences libres et les communs, et mon avis a peu à peu évolué.
Je ne suis pas une fanatique, même sur le libre. Je crois profondément que nourrir les communs est la meilleure chose que nous puissions faire en tant qu'humains, mais je crois aussi qu'en tant qu'humains, nous sommes pétris de contradictions, de bassesses autant que de grandeur. Je ne vaux pas mieux, ni moins bien.
Passer un texte artistique sous licence libre demande un certain travail personnel. Ces écrits sont souvent des fenêtres sur notre âme. Ils sont intimes même s'ils prennent le risque de s'exposer au public. Lâcher peu à peu l'illusion du contrôle est long et complexe.
Dans un monde idéal, la CC0 me semblerait idéale. Qu'importe qui a écrit et quoi : ce qui compte, c'est que les idées s'expriment et que les récits voyagent. La CC0 est cependant délicate à appliquer en droit français. Cela ne m'empêche pas de l'utiliser mais ce n'est pas celle dont je fais le plus la promotion.
Dans un monde idéal, nous alimenterions les Communs, sans chercher à s'approprier ce qui y a été déposé. C'est pour cela que j'apprécie les licences copylefts (“SA” des Creatives Commons). À défaut d'être dans un monde idéal, le copyleft s'assure que ce qui est posé dans les Communs y reste. Cela restreint la liberté de changer de licence, et j'en suis désolée, mais je considère ça comme un compromis acceptable.
Ces deux licences (CC0 et CC-BY-SA) sont mes préférées. Cependant, il m'arrive de ne pas être prête à mettre certains de mes textes dans les communs. Dans ce cas, la CC-BY-NC-ND me semble acceptable. Elle permet au texte d'être partagé, mais je reste la seule à pouvoir décider de son destin. Oui, c'est égoïste ! Et assumé.