En cours.
La qualité essentielle des animatrice de communauté et modératrice est l'écoute. Il est important de prendre de temps de voir ce qui se passe, d'entendre ce qui se dit, et de ne pas former de jugement a priori. C'est la meilleure façon de servir sa communauté et de s'assurer que les décisions qu'on va prendre, les actes qu'on va poser et les choix qu'on va faire seront bien accueillis.
Cela demande d'avoir une vue d'ensemble et des retours en particulier.
Ça se fait assez facilement : il s'agit surtout de lire ce qui se dit publiquement, ce qui peut demander du temps suivant la taille de votre communauté. Il n'est pas nécessaire de tout lire, mais il faut généralement un certain volume pour percevoir les différents courants qui traversent le groupe.
Discuter avec certaines personnes du groupe de façon plus approfondie est nécessaire aussi, afin qu'elles puissent vous transmettre ce qu'elles ont remarqué, leur sentiment. Assurez-vous d'avoir un éventail de profils assez large, afin de ne pas vous enfermer dans la vision d'un sous-groupe de votre communauté. Si vous sentez un clivage, trouvez le “groupe d'en face” et discutez avec certains de ses membres.
Cette écoute régulière, basé sur l'intuition avant tout, permet de voir en amont d'éventuels problèmes arriver et laisse un peu plus de temps pour les gérer.
Cela permet aussi d'encourager le dialogue entre les divers sous-groupes de la communauté.
Beaucoup de managers, cheffes d'équipe, patronnes, guides, etc. ne prennent pas le temps d'écouter ce qui se passe dans les groupes qu'elles encadrent et prennent des décisions qui sont alors mal perçues, ne répondent pas aux problématiques et créent plus de problèmes et de frictions qu'elles n'en résolvent. Il est important de faire remonter ce que vous avez perçus à ces personnes, si votre communauté fonctionne de cette façon. Et si les “cheffes” ne sont pas capables d'entendre, destituez-les, ou bien partez avec celles et ceux qui sont en désaccord.
Aucun groupe ne peux fonctionner correctement s'il n'y a pas une écoute mutuelle permanente ; lorsque le dialogue est rompu, la communauté se dissout (que cela soit acté officiellement ou non) et on se retrouve alors avec plusieurs individus dans la même zone, qui n'ont rien à partager. Celles et ceux qui ont des choses à partager vont reformer des communautés entre elles, autrement.
reprendre schéma
Traiter de l'écoute active en particulier
Ce dernier chapitre est aussi l'un des plus important en tant qu'animatrice de communauté et/ou modératrice.
Pour pouvoir assister correctement sa communauté, il faut être “bien” soi-même. Sinon, on risque de projeter nos soucis sur le groupe et de passer à côté de notre mission.
Être bien ne veux pas dire d'être la réincarnation de Bouddha, Jésus et quelques autres. Il s'agit principalement de savoir “quand ça va, et quand ça va pas”, et d'éviter d'agir quand ça ne va pas. Ce travail de conscientisation des émotions et des sentiments n'est pas simple, car la plupart des personnes ont tendance à minimiser ce qui ne va pas, à affirmer que “ça va aller quand même”, etc.
Je manque de ressources pour formaliser ce que je veux dire…
La suite d'article de Raphaël Pierquin sur Ce qui se passe en moi quand une femme me parle de sexisme et Petit guide d'auto aïkido mental à l'usage de ceux qui veulent écouter les femmes quand elles parlent de sexisme est à la fois un excellent exemple illustré de pratique de l'écoute, mais aussi un guide détaillé. À lire absolument…