Aujourd'hui un lien vers ailleurs. Un monde magique, magnifique, sublime… Le Khanat. Il y a déjà ce qu'il faut sur le Khanat pour accueillir mes textes et ceux de qui a envie d'ajouter un pierre à l'édifice.
Je n'ai rien écrit hier, honte sur moi et sur mes pendos de compagnie pour les 10 prochaines générations ! Mais tant pis !
Je ne suis pas du tout satisfaite de ce texte que j'ai écrit aujourd'hui. Parfois je ronchonne, je remarque que ça pourrait être mieux, etc, parfois, vraiment, si je m'écoutais ça resterait pour moi. Publier un texte par jour a un gros inconvénient : ils n'ont aucune chance d'être finalisés.
Écrire du texte “en gros” est finalement assez facile. Si ce n'était qu'aligner des mots, il y a longtemps que j'aurais écrit des romans. Le souci c'est que suivant les jours, l'inspiration est plus ou moins là.
Quand votre muse se penche sur votre épaule et vous souffle des mots, vous devez faire courir les doigts sur le clavier pour qu'elle ne vous sème pas. Cette cavalcade est un moment unique, une jouissance absolue, et absolument crevante et exigeante aussi. Durant un moment, je suis dans un autre monde, écrivant ce qui m'est dicté. Voilà ce qu'est l'inspiration : en général les textes écrits dans cet état ont un très bon fond. Ils nécessitent du peaufinage, bien sûr, mais les bases sont saines.
Parfois c'est un chant lointain qui vous saisit, les mots viennent paresseusement sous vos mains, mais toujours avec justesse. Je ne dirais pas que c'est inspiré, mais ces textes-là sont souvent les mieux construits au niveau du rythme. Chaque mot est soigneusement pesé ; il y a parfois des erreurs de calcul mais l'ensemble a une qualité.
Et puis, parfois, votre muse a la tête ailleurs. Elle vous laisse une petite note : “C'est l'histoire d'un type…” et trois mots. Et il faut vous débrouiller avec ça.
J'ai des cartons de ces petits mots maladroits. Des histoires qui aimeraient bien être racontées, mais qui n'ont jamais trouvée leur voix. L'idée de départ est bonne, mais elles ne prennent pas. Les personnages peinent à prendre consistance, le monde est un décor sans âme. Parfois la muse revient, reprend les mots, se met à chantonner et hop, ça part. “C'est l'histoire d'un type… ta-dam, ta-dam, ta-daaa… qui tous les soirs chez lui… tou-bi-dou-wap…”
Parfois ça ne prend désespérément pas. La scène se déroule derrière une vitre qui assourdit les voix et déforme la lumière ; impossible de la restituer.
Pendo des Brumes n'est pas mort-né, et c'est déjà ça. Je pense qu'il a du potentiel mais il est très fade encore, très loin de l'idée qui m'a poussé à l'écrire. En même temps c'est bien fait pour moi : j'ai piqué l'idée d'un autre. Bon, c'était dans la conversation, comme ça, mais s'il voulait écrire dessus ? Seulement c'était tellement obsédant que j'avais besoin de la dire… et au final… ce n'est pas ça !
L'idée est là et elle est en CC-BY-SA, ce qui veut dire que vous pouvez en faire un peu ce que vous voulez ; modifier le texte que j'ai écrit ou raconter cette histoire complètement autrement (sans vous soucier de la licence, à ce moment, donc). Peut-être que votre muse sera plus causante avec vous !