J'ai pris du retard… j'ai compensé par un texte plus long !
C'est un texte que j'aimerais arriver à peaufiner, un jour. Il a, je crois, l'étoffe pour faire une nouvelle potable. Si vous souhaitez m'aider à ça, vous êtes bienvenus.
Et pour ceux qui se demandent ce que je peux répondre en anglais ici, voici le texte en français.
Anyume entendit la rumeur alors qu’elle sirotait un verre (de jus de fruit) chez Lydix.
-Quoi, Icus, un traître ? Elle éclata de rire.
-Oui, sans doute vendu aux matis… ou aux kitins !
Elle faisait confiance au légionnaire pour se défendre. Icus avait, certes, de nombreux défauts. Elle trouvait qu’il buvait trop, comme tous les fyros. Il était souvent grossier, impertinent, batailleur. Jamais il ne disait un mot gentil en public : le mieux qu’on pouvait espérer était des insultes modérées. Et il était sans doute le plus intolérant de tous les Légionnaires, lesquels étaient déjà une belle brochette de fanatiques patriotes.
Tous les Légionnaires Fyros ressemblaient à des brutes épaisses. Quand on s’arrêtait à la surface des choses.
Mais dans le désert, nul n’ignorait leur abnégation au nom de l’Empire. À la sortie de l’essaim, Icus avait pris la tête de la légion et avait mené tous les homins de bonnes volontés dans la lutte contre les kitins. Il insultait peut-être les matis qui osaient combattre à ses côtés, mais il leur laissait la place. En fait, il n’avait tué aucun matis qui souhaitait aider l’empire : il en avait même guildé, et soutenu la candidature d’un akenak de sève matisse, à ce qu’on racontait.
Et bien qu’il n’en fasse pas la publicité, elle l’avait vu à de nombreuses reprises aider des réfugiés de toutes races, mais aussi prêter assistance aux rangers qui le lui demandaient. Seulement, c’était le Désert avant tout. Elle-même avait bénéficié de sa générosité bougonne, une ou deux fois, alors qu’elle était sûre que Shaakya et Eeri lui avaient parlé de ses origines douteuses.
Elle n’avait pas une grande sympathie pour Icus, non : c’était un être trop brut pour qu’elle le savoure. Mais l’accuser de traitrise ? C’était vraiment la dernière chose qu’on pouvait imaginer lui reprocher. Elle avait lu les affiches postées par l’akenak : est-ce qu’on lui reprochait d’inviter tous les homins à aider à armer les gardes ?
Ou bien c’était parce qu’il invitait les homins et non les homines… C’était, certes, une flagrante discrimination envers les femmes de valeurs !
Elle rit encore. Vraiment saugrenu. Les homins avaient besoin de se battre entre eux, y compris dans le même pays, alors que les kitins étaient aux portes des villes…
Je tiens à préciser : non, non, je ne vais pas écrire en anglais.
Pourquoi ne pas écrire en anglais ? D'un certain côté, ce serait profitable. La littérature fantastique n'est pas bien vu en France, alors que l'anglo-saxonne a plus de chance d'être lu. Mais je ne parle pas anglais. Je pourrais apprendre (ce que je fais, en fait). Cependant, ça ne suffirait pas à faire des bons textes.
L'écriture a besoin d'une certaine langue pour s'exprimer. On trouve des textes sublimes dans toutes les langues, bien sûr, mais il est plus facile d'exprimer certains concepts, d'avoir une certaine tournure d'esprit, dans une langue ou dans une autre. Pour ceux qui ont fait l'exercice de lire un texte dans la langue d'origine, puis dans des versions traduites (même d'excellente qualité), c'est évident. Même avec la traduction, il y a une patte qui reste, un peu, propre à la langue dans laquelle l'histoire a été pensée.
Et je suis une amoureuse du français. On ne dirait, vu comme je le torture, mais qui aime bien châtie bien ! Le français et ses pièges me va bien. La culture qu'il porte, les idées qu'il associe aux mots, la façon dont on peut rythmer ses phrases avec lui, c'est ce qu'il me faut.
Il m'est arrivé d'écrire quelques textes directement dans d'autres langues, parce qu'ils se présentaient à moi dans cette autre langue. Mais ils me restent un peu étranger. Quand à les traduire, j'ai échoué. Je n'arrivais pas à trouver la même essence en français.
Bon, quoi d'autre ?
Je part loin d'internet quelque temps. Donc pause dans les textes “quotidiens”. C'est donc aussi l'occasion d'un petit bilan.
J'ai commencé le 30 juillet. Nous sommes le 25 août, soit 26 jours. Et j'ai écrit 22 textes, plus ou moins (on peut ergoter sur la façon de compter). Ce n'est pas si mal ! Cela prouve que quand je veux, hein… et que j'ai des amis qui me secouent… et bien je peux !
Je ne vais pas tenter de suivre le rythme dans le mois qui vient. Déjà, profiter de mes deux semaines de vacances… bon, c'est faux, je sais déjà que je vais bosser même sur la chaise longue, mais essayons d'y croire !
Ensuite, j'ai un gros boulot qui m'attend au retour et je me demande où je vais trouver du temps pour rêver et créer. Donc, on verra ! Mais en octobre, je reprend ce défi, sous une forme ou une autre. Soit d'écrire un peu chaque jour, soit de présenter un texte finalisé par semaine. Ce serait l'étape suivante, mais ça me parait bien plus complexe, de finaliser un texte…