L'Ombre Pourpre

Ce que contient l'Ombre.

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Laofa retournait forer plus souvent au Promontoire des Kipees. Pour un moment, elle avait arrêté sa course aux quatre coins d’Atys et prenait exemple sur le sérieux de Verica, qui passait ses journée à travailler, piochant sans fin.

La jeune Zoraï n’avait cependant pas autant de patience. Au bout de quelques heures à râler contre les sources qui se dérobaient, elle finissait par lâcher sa pioche, s’asseoir tout en haut de la colline et rêver en regardant les kipees dans la plaine. Parfois, elle reprenait son carnet de notes, essayait de travailler les articles de son “Guide des Sorties sur et sous l’Écorce”. Elle ne lui avait pas encore trouvé un titre qui lui plaisait… Mais un petit guide qui recensait les trucs sympa à faire dans les différentes régions, pour oublier un peu les guerres et la dureté de la vie, ça lui semblait d’utilité publique.

Elle réfléchissait aussi à une note qu’elle avait vue concernant la création d’une académie. Elle essayait d’écrire une belle lettre à envoyer par izam. C’était un projet intéressant.

Bref, elle cherchait de quoi s’occuper pour ne pas trop penser à ces histoires de grenouilles.

Elle menait aussi quelques expériences sur les psykoplas. Elle évitait de trop taquiner les plantes intelligentes qui réagissaient parfois violemment… mais ces choses l’intriguaient. Une ou deux fois, tandis qu’elle forait à côté de l’une d’elle, la plante s’était mise à vibrer, déclenchant durant un court instant un sévère mal de crâne à Laofa. Elle se demandait aussi comment des plantes, sans yeux ni oreilles, pouvaient «communiquer» pour attaquer de concert quand l’une d’elle se faisait agresser.

Elle était justement en train de grattouiller un psykopla dans l’espoir de le faire réagir “gentiment” quand on lui demanda :

“Qu’est-ce que tu fais ?”

Laofa sursauta. L’instant d’avant, elle était sûre d’être seule… Elle se retourna pour se retrouver face au masque torturé de Fakuang. Le bougre était discret.

“Je cherche à comprendre comment ces gros trucs verts fonctionnent… Regarde, quand on les chatouille ici, ils bourdonnent… Et là, ils émettent une vibration un peu plus basse…”

Fakuang eut un sourire narquois, bizarrement déformé par ses cicatrices :
“Tu n’as rien de mieux à faire que de jouer avec ces plantes ?”

Laofa se sentit blessée. Elle haussa les épaules et reprit sa pioche. Ignorant ostensiblement le Zoraï, elle se mit à chercher une source.

“Ici” lui montra Fakuang. Il s’assit à côté d’elle tandis qu’elle se mettait à creuser, observant la manière dont elle s’y prenait.

La curiosité de Laofa ne tarda pas à surmonter son malaise.

“Et toi, qu’est-ce que tu viens faire ici ?
-Moi ? Je viens regarder comment une jolie Zoraï se débrouille…”

Laofa se sentit un peu rougir, non sans éprouver une petite pointe de culpabilité en pensant à un autre Zoraï. Mais c’était la première fois que quelqu’un montrait autant d’intérêt pour elle… et cela lui faisait battre le cœur un peu plus vite.

Fakuang observait les émotions se succéder sur le masque de l’homine d’un air matois. De manière générale, les masques rendaient la duplicité difficile car ils étaient le miroir de l’âme. Mais on lisait Laofa comme un livre même sans être un expert en expression zoraï. Son masque était à l’image de sa nature : spontanée, un peu trop honnête pour son propre bien, passant d’un sentiment à l’autre comme Laofa sautait d’un sujet à l’autre et surtout incapable de cacher ce qu’elle avait sur le cœur.

Le masque de Fakuang offrait un contraste marqué. Les cicatrices déformaient ses réactions et les rendaient difficiles à interpréter. Même sans ça, le guerrier paraissait tout savoir du contrôle de soi.

“Ça fait quelques temps que je t’observe, reprit-il. Depuis quelques jours, tu chantonnes moins quand tu viens ici…
-Ho, je faisais ça ? rougit Laofa. Heu, je ne faisais pas attention… Je ne savais même pas qu’il y avait des gens dans le coin…”

Fakuang ricana :
“Il y a toujours du monde dans chaque zone de l’écorce… même si tu n’y fais pas attention. Ma tribu patrouille souvent ici. Tu ne chantes ni trop fort ni trop faux… Sinon, nous aurions pris des mesures.”

Laofa était déconcertée par l’humour étrange du Zoraï. Si c’était bien de l’humour ; difficile à dire en fait. Mais pour le moment, elle n’avait vu que deux types d’homins : ceux qui étaient plutôt sympathiques et dont les réactions les plus extrêmes à son égard pouvaient être de la lassitude ou un peu d’exaspération, et ceux qui étaient plutôt méchants et qui, s’ils ne l’attaquaient pas à vue, la menaçait de manière très claire sur ce qui lui arriverait si elle les rencontrait loin des gardes des villes. Donc, suivant son expérience, ce Zoraï faisait partie de la première catégorie et avait un humour un peu spécial.

Petit à petit, le guerrier arriva à la faire parler de ce qui la travaillait. Laofa était peut-être un peu naïve mais elle n’était pas bête et voyait bien comment il ramenait toujours la conversation sur la même voie. Cependant, parler lui faisait du bien et peu à peu, elle se laissait aller à en dire plus sur elle-même. Car si la Zoraï pouvait discourir des heures sur le monde qui l’entourait, elle était très réticente à en dire autant sur ce qu’elle avait dans le cœur. Son masque parlait pour elle mais elle se contentait d’habitude de ne compléter que par le silence. Peut-être parce que Fakuang semblait l’écouter avec attention, avec un intérêt qu’on lui montrait rarement, elle se retrouva à raconter des choses qu’elle n’avait jamais dites à personne. Même pas à ses sœurs ou à ses amis d’enfance. Elle lâcha sa pioche, s’assit à côté du guerrier et lui raconta sa vie.

Elle finit par parler de Cyvos et de l’admiration qu’elle lui portait, et comment ce héros de son enfance était soudain devenu presque accessible. Elle avait cru que c’était ça, l’amour… Peut-être que ça l’était, d’ailleurs. Sauf qu’elle n’avait pas appris ce qu’il fallait en faire. Tant que l’objet de ses sentiments était lointain, juste quelqu’un sur qui rêver sans se préoccuper du concret, ça avait été un amour facile à gérer. Mais en se retrouvant à le côtoyer chaque jour, en voyant aussi comment ses autres amis géraient leurs propres affaires de cœur, elle avait perdu pied. Quand un idéal devient réel, c’est souvent douloureux, car la réalité n’est jamais aussi simple que les rêveries…

Peut-être que cela aurait pu rester simple, si d’un côté, elle se contentait de bafouiller en sa présence, et que de l’autre, Cyvos était resté aveugle aux charmes des homines et au trouble de Laofa. Sauf que tout le monde croyait bien faire en les rapprochant… et personne n’avait vraiment compris ce que cela impliquait. D’un côté, les “amis” avaient montré à Cyvos que son charme agissait… et ce dernier commençait à chercher ce qu’il allait faire de cette révélation. Ce n’était pas forcément “un cœur, un amour” : normal pour un indécis ! De l’autre côté, les “amis” avaient poussé Laofa à sortir de sa réserve, à essayer d’être un peu plus directe dans son approche… non, ils l’avaient motivée à approcher et à ne plus rester dans son coin. Or, si Laofa était très heureuse de rêver dans son coin, elle ne savait absolument pas que penser des histoires de masques qui se frottent et des histoires de réciprocité du sentiment amoureux. Tout ça semblait un peu trop concret. Plus ça devenait concret, d’ailleurs, et moins ça ressemblait à ce qu’elle en espérait.

Voilà où elle en était. Perdue ! Assez perdue pour tout raconter à un homin dont elle ne savait rien… Elle aurait été plus inspirée de parler à sa Sokko2) de l’Académie Wa Kwai, dont la sagesse était reconnue par-delà les Cités de l’Intuition. Mais il n’est pas facile d’ouvrir son cœur à ceux qui nous impressionnent par leur savoir… A défaut, parler à ses amies de la guilde aurait été plus pertinent. Les conseils auraient peut-être été mal-avisés mais le réconfort plus sincère. Ou se contenter, comme d’habitude, de confier ses pensées à un troupeau de yubos… Les yubos écoutaient toujours attentivement Laofa tant qu’elle les grattouillait. Ils n’avaient aucun avis sur ce qu’elle disait, bien sûr, mais du coup ils ne se trompaient jamais.

Fakuang écoutait attentivement, posait les bonnes questions au bon moment, sans dire ce qu’il pensait des réponses, se contentant d’un petit grognement difficile à interpréter de temps à autre. A un moment, il sortit une bouteille de son sac, en avala une gorgée et la proposa silencieusement à Laofa. Elle ne savait pas ce que c’était, mais elle avala la boisson sans poser de question. C’était âpre et très fort… avec un petit goût de reviens-y. Toute à ses histoires de cœur, Laofa aida à finir la bouteille, sans faire attention que le guerrier se contentait d’une petite gorgée quand elle-même buvait ça comme de la bière.

La nuit commençait à tomber quand Laofa eut fini de raconter son histoire. L’alcool avait aussi aidé à lui délier la langue et à la décoincer… Elle se demandait vaguement si les cicatrices du masque de son interlocuteur restaient douloureuses et si cela gênerait un rapprochement. Elle n’était pas encore assez soûle pour lui demander, mais la tête lui tournait bien. Fakuang l’aida à se relever : un certain émoi envahit Laofa en sentant la force du guerrier. Il lui proposa de venir à la fête que sa tribu faisait ce soir-là pour fêter une livraison.

Après tout, se dit-elle, pas la peine de s’arrêter de vivre à cause d’un homin. Des homins, il y en a peut-être des plus accessibles… Qui me correspondent mieux.

Elle suivit Fakuang au milieu des Najabs endormis, se collant à lui par peur du réveil des carnivores. Le guerrier étouffa un rire devant la poltronnerie de la Zoraï et passa un bras autour de son épaule. Elle se laissa faire, heureuse que l’obscurité dissimule le trouble dans lequel elle plongeait. Une part d’elle-même continuait à penser à un autre Zoraï et elle essaya de faire taire cette petite voix pour profiter du moment présent.

Ils arrivèrent au campement de la tribu, où les réjouissances avaient déjà commencé. Fakuang se faisait saluer par chacun et on jetait un coup d’œil curieux à sa compagne. Laofa se sentit glacée en découvrant que tous les membres de la tribu avaient le masque mutilé. Cela réveillait un vague souvenir dans sa mémoire, sans qu’elle arrive à mettre le doigt dessus. Elle regrettait soudain de ne pas avoir pris le temps d’assister aux cours sur les tribus de la région, ou tout du moins d’avoir préféré les ouvrages de théologie à ceux de sociologie.

Mais maintenant qu’elle était là, elle n’allait pas faire demi-tour. Les masques étaient horribles à voir, certes, mais tout le monde semblait rire et s’amuser, il n’y avait aucune raison de s’inquiéter. Et puis Fakuang était là…

Tandis que les lunes traversaient le ciel d’Atys, les bouteilles circulaient, les homins racontaient des histoires de féroces batailles et Laofa oubliait peu à peu sa méfiance d’un instant. Sa curiosité décuplée par l’alcool, elle posait des questions sur les chasses et les rois que la tribu avait rencontrés. C’était assez drôle de se retrouver dans cette ambiance de fête.

Elle ne tenait déjà plus debout depuis quelques moments et commençait à se dire qu’une bouteille de plus allait l’achever quand on lui mit dans les mains une fiole contenant un liquide poisseux aux reflets pourpres. Elle admira la façon dont la lumière jouait sur l’étrange substance.

“Bois-en, ça te fera du bien, lui glissa Fakuang.
-Qu’est-ce que c’est ? C’est bizarre…
-Une production locale… Tu auras du mal à en trouver à Zora ! Goûte… après ça, tu vas retrouver des forces !”

Laofa était bien trop éméchée pour voir le regard calculateur du Zoraï ou même pour se dire que ce n’était pas toujours une bonne idée d’accepter ce qu’on lui proposait. C’était la fête, non ? Elle déboucha la fiole et en avala une grande gorgée.

C’était âcre et ça avait un goût de poussière et de pourriture. Ça lui vrillait les dents, aussi. Tandis que le liquide glissait dans sa gorge, elle eut l’impression de boire un feu liquide, un feu froid et mort… mais qui lui transmettait une énergie incroyable.

Avant qu’elle ait le temps d’éloigner la fiole de sa bouche, Fakuang la saisit pour la maintenir :

“Bois-tout ! Ce serait dommage d’en perdre !”

Trop faible pour résister, trop saoule pour essayer, Laofa finit la fiole et fit la grimace. Les larmes lui montaient aux yeux devant le goût ignoble de la chose. Elle sentait aussi que son ventre n’était pas d’accord et faisait des bruits bizarres.

“C’était infâme ce truc !” s’exclama-t-elle. Les Zoraïs qui l’entouraient éclatèrent de rire. Laofa ferma les yeux. Leurs rires résonnaient bizarrement dans sa tête et le feu du brasier lui faisait soudain mal aux yeux. Elle se demanda si elle allait vomir, mais ce malaise-là passait rapidement. Par contre, le bruit dans son crâne prenait de l’ampleur. Le moindre son semblait répercuté et amplifié, résonnant comme une assemblée de cloches. Elle essaya de se boucher les oreilles, mais cela ne changeait rien. C’était comme si son esprit captait tous les bruits de l’écorce en même temps. Elle crut que sa tête allait exploser. Ses mains frôlèrent ses cornes quand elle les mit sur sa tête et ce contact lui arracha un cri. Son masque était devenu terriblement sensible, le moindre frôlement était aussi douloureux qu’un coup de couteau. Elle se prit le masque entre les mains dans un geste futile pour se protéger, déclenchant une nouvelle onde de douleur, et hurla à son propre contact. Et ce bruit, ce bruit ! Pas juste un bruit mais comme des millions de voix qui résonnaient dans sa tête. A chaque seconde qui passait, ces voix prenaient du sens, devenaient presque audibles. Elle saisissait des mots, parfois. Rien qui n’eut de sens. Tout ce monde dans sa tête criait en même temps des phrases sans suite :

“Vaincre… Il faut, il faut… Caprynis aussi… les tuer, c’est la seule… pas laisser vivre… là, vite… mourir…”

Elle rouvrit les yeux, se rendit compte qu’elle contemplait les étoiles et donc qu’elle devait être allongée. Un masque arriva dans son champs de vision, un masque déformé, comme posé sur le museau d’un torbak, les yeux violets. Laofa gémit de peur devant cette apparition cauchemardesque. Mais les voix dans son crâne combattaient cette peur, réveillaient une envie de combattre que Laofa ressentait rarement. Elle se releva, ouvrant de grands yeux abasourdis sur le monde qui l’entourait. L’herbe était devenue d’un rouge sombre, le feu avait des flammes bleues et faisait claquer de longues tentacules au-dessus des gens présents. Et les gens… plus de Zoraï mais des créatures contrefaites, mi-homines mi-animales, des masques déformés, dégoulinants comme des coulées de cire, les yeux brillants de rouge, de vert ou de violet…

Une toute petite part de Laofa qui essayait de rester lucide conclut à une hallucination. Quelle que soit la drogue qu’on lui avait passée, elle était forte. L’identité de Laofa se perdait sous l’assaut de ses sens trahis. Elle essaya un instant de se raccrocher à la peur, une compagne familière qui la suivait depuis des années pour lutter contre les effets du poison. Mais sa peur disparaissait dans la mélopée insistante des voix dans son crâne, remplacée par une colère qui montait lentement, sans raison.

“C’est de leur faute… Tue. Tue ! Maudits kipees, maudits najabs, maudits Zoraïs… Ils t’en veulent… Ils t’en veulent tous… Tue-les ! tue-les tous !”

Laofa serrait les dents, essayant de résister à la haine qui s’emparait de son cœur. Sans même s’en rendre compte, elle avait sorti ses épées. En face d’elle, les visages contrefaits semblaient se moquer d’elle. Le sang battait à ses oreilles, la sève bouillonnait dans ses veines. Elle perdait le peu de contrôle qui lui restait.

Puis les voix changèrent de discours :

“Les najabs… Ils sont moches. Ils ne veulent pas de toi… Il faut les tuer. Ce sont eux, les responsables. Ouiiii… Tous les malheurs de l'Ecorce. Fais-leur payer…”

Ce fut à ce moment-là que Laofa perdit le combat contre ce qui la possédait. Elle garda des souvenirs confus du reste de la nuit. Elle avait la vague image d’elle-même en train de hurler sur un Najab dix fois plus gros qu’elle, du genre à la tuer d’un coup de patte… mais la force qui l’habitait la rendait plus rapide, plus forte et elle riait en donnant des coups…

Elle gardait aussi en mémoire cette impression de toute-puissance qui l’habitait. Comme si sa simple volonté pouvait changer le monde dans son ensemble…

Et tandis qu’elle reprenait ses esprits, seule sur le Promontoire dans l’aube qui arrivait, elle se souvenait aussi avec horreur des cadavres torturés des créatures que la tribu avait pourchassées avec elle… Est-ce elle, qui regardait avec un mélange de bienveillance et de peur les carnivores d’Atys, qui avait participé cette nuit à ces cruautés gratuites ? Elle savait que la réponse était oui… Qu’elle n’ait pas été elle-même n’était pas une excuse. Cela n’avait eu aucun rapport avec de la chasse.

Tremblante, secouée de pleurs, Laofa se détesta avec application pour ce qu’elle venait de commettre.

Elle finit par se reprendre et décida de mettre le plus de distance entre elle et cette nuit-là. Elle analyserait les détails plus tard. Elle regarda les pactes qu’elle possédait. L’un d’eux était d’une région qu’elle n’avait fait que traverser.

A Yrkanis, personne ne la connaissait. Les Matis ne lui feraient peut-être pas un très bon accueil mais il y avait sans doute dans la région un endroit approprié pour se remettre d’aplomb.

Elle déchira son pacte.

 Ce texte utilise le fair-use, soumis à la tolérance des ayants-droits

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Ce texte est le premier à ne pas avoir été publié car considéré par un de mes relecteurs comme pas assez “tout public”. Il a aussi été mis de côté parce que l'histoire qu'il raconte n'était pas du tout du genre à être entendue dans les rumeurs atysiennes et que parfois, je ne fais pas complètement confiance à la capacité de chacun de différencier ce que leur personnage sait, de ce que le joueur sait…
A la place sont apparus les “extraits des carnets”, réécriture des textes de l'Ombre dans une version moins simple à suivre et dont le premier est le texte précédent.
Et pourtant c'est un texte fondateur dans l'histoire de Laofa, alors il a sa place ici !
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Professeure en Taki