Différences
Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.
Révision précédente | |||
univers:ryzom:laofa:034 [08/03/2013 13:43] – Zatalyz | — | ||
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- | ====== Vers les Anciennes Terres ====== | ||
- | === Chaque jour, un peu plus loin, sur les ailes des izams de papier. === | ||
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- | Laofa profitait du calme de Zora. Chaque ville avait son ambiance et correspondait à une de ses envies. Fairhaven pour son activité festive ininterrompue, | ||
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- | Laofa chassa ses pensées-là de son esprit. Le calme, la sérénité, | ||
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- | Un peu plus bas sur la place, quelques enfants jouaient. Leurs rires résonnaient étrangement dans la quiétude de l’après-midi. Laofa les regarda un instant d’un œil distrait, puis son regard se fixa sur leur jouet. Un drôle de waso blanc qui planait entre eux... Mais il y avait quelque chose d’étrange. Laofa se rapprocha. Le jouet semblait planer doucement dans l’air, sans avoir besoin d’être lancé avec force pour suivre sa trajectoire. Du reste, cela n’évoquait un izam que de loin. | ||
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- | Elle finit par demander à l’un des poko les plus âgés : | ||
- | \\ -Qu’est-ce que c’est ? | ||
- | \\ -Un izam de papier ! | ||
- | \\ -De papier ? Il n'y a pas du magnétisme aussi ? | ||
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- | Le poko lui tendit le jouet, tandis que les enfants se rassemblaient autour d’elle, ravis de voir une «grande» s’intéresser à eux. Laofa prit l’objet entre ses mains. C’était effectivement un papier assez costaud, plié et replié jusqu’à imiter vaguement la forme d’un izam, mais la queue relevée. | ||
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- | -Pourquoi la queue est comme ça ? demanda Laofa. Les izams ont toujours la queue qui pend vers le sol. | ||
- | \\ -Yui, mais si on le plie comme ça, il vole comme un izam, expliqua l’un des poko. | ||
- | \\ -Il tourne sur lui-même sans aller bien loin, expliqua une petite fille. | ||
- | \\ -Là, il vole plus loin, tout droit ! | ||
- | \\ -Mais c’est vrai on ne dirait plus autant un izam ! | ||
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- | Laofa leur rendit leur jouet et ils s’égaillèrent sur la place, courant après leur izam de papier dans le vent. Elle regardait, pensive, la manière dont le jouet prenait l’air et semblait vraiment voler. Juste quelques mètres, mais sans le lancer avec force... | ||
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- | Elle revint vers le groupe : | ||
- | \\ -Je peux jouer avec vous ? | ||
- | \\ -Yui, mais on n’a eu qu’une seule feuille... Mi a dit que ça suffisait, seulement c’est chacun notre tour.» | ||
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- | Laofa sortit un de ses carnets et détacha quelques feuillets : | ||
- | \\ -Par contre, je ne sais pas comment vous les pliez. | ||
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- | Les enfants poussèrent des cris de joie devant le trésor qu’elle venait de leur offrir. Il y avait de quoi faire deux izams par poko ! Ils lui montrèrent divers pliages, lui expliquant les qualités de vol de chacun. | ||
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- | -Ce sont les plus épurés qui volent le mieux, constata Laofa. | ||
- | \\ -C’est normal, répondit très sérieusement le plus grand de la bande. La pureté des lignes rapproche du dessein de Ma-duk, la pure expression de sa pensée. Le vol, dans son expression la plus accomplie. | ||
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- | Laofa évita de répondre à une telle affirmation. Encore une graine d’orateur, | ||
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- | Mais elle s’intéressa à la suite avec passion. Il fallait un certain doigté pour lancer les izams de papier correctement et leur faire parcourir une longue distance. La force servait moins que l’inclinaison du bec de l’izam. Chaque modèle avait sa manière d’être lancée. | ||
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- | Puis l’heure du goûter arriva et les enfants rentrèrent chez eux. Son izam de papier à la main, Laofa suivait l’idée qui germait dans sa tête. Elle déchira un de ses pactes pour la Dune Impériale. | ||
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- | Grimpant sur une des dunes, elle repéra un troupeau de yubo, plus bas, et essaya de lancer son izam vers eux. Le premier atterrit le bec dans la sciure, bien loin de sa destination. Ressortant son carnet, elle enleva d’autres feuilles, se faisant une réserve d’izams de papier. Ici, ils ne se comportaient pas de la même manière, comme si la pente et la chaleur les faisait voler autrement. Alors qu’il n’y avait pas un souffle d’air, un des izam se mit soudain à monter en tourbillonnant, | ||
- | \\ «Comme les flyners... mais où est le vent ? Est-ce que cela permet de voir des vents cachés ?» | ||
- | \\ Il faudrait qu’elle parle de tout ça à Zorroargh. Mais son but n’était pas de faire décoller les homins de l’écorce. | ||
- | Elle trouva enfin un pliage qui lui convenait bien sur les dunes de sciure. Elle sema l’affolement dans le troupeau de yubo, qui virent tomber du ciel des izams immobiles. | ||
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- | Enfin satisfaite, Laofa se rendit dans une région du Désert où elle n’était pas retournée depuis longtemps. Elle s’applatit sur la dune, faisant les derniers mètres à plat ventre et passant avec prudence le masque au dessus du sommet de la dune. | ||
- | Yui, plus bas, elle voyait bien les deux gros varinx, et une minuscule silhouette au milieu. Cela faisait plus loin que le troupeau de Yubo... | ||
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- | Elle se laissa glisser au bas de la dune, s’éloignant d’Aen et de sa garde sans se faire voir. | ||
- | Elle se frotta le masque. Elle se remettait tout juste de sa dernière " | ||
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- | Mais tandis qu’elle avançait dans ses investigations, | ||
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- | Laofa soupira. Les légendes sur Melkiar avait hanté les cauchemars de son enfance. Sa fille ne paraissait pas plus tendre, bien au contraire. Quand aux autres grands noms, ils semblaient tous aussi cruels et sanguinaires. Mais... les réponses, c’est eux qui les auraient. Ou qui pourraient lui en donner l’accès. D’une façon ou d’une autre, elle devait arriver à les convaincre, comme les autres. Quitte à supporter les vexations et les coups. Combien de temps encore pourrait-elle tenir ? Le temps... C’était son plus grand ennemi dans l’histoire. Elle n’avait plus le temps d’hésiter et de reculer. Aen, c’était l’étape suivante. | ||
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- | Elle prit une nouvelle feuille, rédigea sa lettre sous la lumière déclinante du soleil, la plia pour faire un izam de papier, puis marqua sur ses ailes, bien visible : | ||
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- | //«Message pour la noble Aen, la Lame du Désert»// | ||
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- | Laofa remonta alors la pente, prit une grande inspiration et lança son izam. Il plana doucement vers Aen, porté par les vents du soir. Elle vit les varinx relever la tête, suivant du regard l’étrange wazo, puis Aen approcher de l’endroit où il avait atterri. | ||
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- | «Elle ne l’a pas atomisé avant qu’il arrive... alors tout va bien.» | ||
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- | <WRAP center round box 90%> | ||
- | //Note dans un des carnets de Laofa// | ||
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- | Dans mon rêve je suivais l'izam de papier, et je me demandais où il me mènerait. Je le voyais survoler la jungle, les homins minuscules en dessous de lui. Le vent lui faisant découvrir le monde. Il aurait survolé la goo, loin de ses nuages délétères, | ||
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- | Mais là, elle contemplait cette izam, se demandant ce que c' | ||
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- | Et si, peut-être, il y avait un autre monde que celui qu' | ||
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- | Pas la peine de rester là plus longtemps. Toujours leur laisser le temps de ne pas céder à leur impulsivité (qui, bien souvent, était un sort douloureux ou un coup de hache). Elle brisa une de ses perles pour Zora, regagnant la douceur de la jungle pour la nuit. Elle espérait que comme les autres, la terrible Aen allait commencer par rire de son projet fantasque, puis accepter de la croiser "pour voir". Pour la fin du trajet, cela finirait sans doute, comme souvent, par une fuite rapide ou par le pouvoir de résurrection des Puissances, mais enfin... Si elle avait le temps d’avoir quelques réponses, ce serait toujours ça. En attendant, un certain fyros l' | ||
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