Un pas vers les étoiles.

Ces jours-ci, ces dernières nuits, leurs échos m’appellent comme un cri.
À l’heure où les lumières de la ville s’éteignent, je marche sous leur éclat, levant les yeux, me perdant dans leur immensité sans arriver à décoller. La gravité de l’instant me cloue au sol, quand mon âme veut s’élever en chantant.

Un pas ailleurs.

Je déambule, plus vraiment présente ici-bas, quasi toute entière tendue vers au-delà.
J’écoute ce chant, cet appel, qui résonne en moi. Un pas de danse, seule. Je tends une main que personne ne saisit.

Je me suis perdue, un instant, à danser sous les étoiles, à oublier mon corps, mes contraintes, ma solitude, ma tristesse. Tremblante dans le froid de minuit et de mes fantasmagories, j’ai presque senti la chaleur mordante des étoiles en déclin.

Un pas dans la nuit.

Je cours à perdre haleine pour attraper ce qui ne peut être trouvé, je me réveille avant de l’avoir approché. Des rêves qui me laissent essoufflée, reflets de vérités oubliées. Sommeil agité, plus actif que mes jours.

Quand l’aube se lève, froide et triste, il ne me reste qu’un goût de cendre de ces instants.
L’ombre, impitoyablement, s’efface sous la colère du ciel.
Son absence creuse le poids qui s’enfonce en moi, me cloue au sol, me retient là.

Ce pas impossible brise le souffle de ma vie.